Levez-vous, "forçats de l'info" ! Le Djinn est sorti de sa lampe...
Il s'est passé quelque chose dans la petite sphère du journalisme web. Ou plutôt, il se passe quelque chose depuis quelques années, et voilà enfin que le monde semble en prendre conscience. Le Monde ? Oui, c'est cela, c'est dans ce journal, Le Monde, que le journaliste Xavier Ternisien, un nom qui m'était jusqu'alors inconnu, a initié une petite révolution. Un simple article de presse écrite, diffusé aussi sur le web, comme des centaines de journalistes en écrivent chaque jour.
Mais celui-ci a retenu l'attention de la communauté. Il a secoué les réseaux sociaux, fait réagir les blogueurs, lancé un débat. Car il a donné un nouveau nom d'oiseau, "les forçats de l'info",aux journalistes du web, et raconté comment ceux-ci travaillent et vivent leur métier. Mais je ne vais pas raconter ce dont parle l'article : le mieux, si vous ne l'avez pas déjà lu, c'est encore d'aller le consulter à la source.
Donc, j'aurais bien pu manquer ça. Mais une réaction en chaîne s'est produite. Et quinze jours après la publication de cet article, on en parle encore sur les réseaux. Les derniers articles de Xavier Ternisien sont guettés par tout le gotha web-journalistique présent sur les réseaux sociaux. "Il y a un nouvel article de Ternisien dans Le Monde d'aujourd'hui, je vais l'acheter, je le veux en version papier !!!" lisais-je hier dans mon flux Twitter.
Mais au milieu de toute cette agitation, une initiative en particulier a retenu mon attention : Le Djinn, association pour le Développement du Journalisme, de l’Information et de l’Innovation Numérique.
Peut-être parce que je connais Sylvain Lapoix, le journaliste qui en est à l'origine - j'ai travaillé à ses côtés lorsque j'étais en stage à Marianne2.fr. Surtout parce que nous partageons des idées communes au sujet du "journalisme numérique", comme il se plaît à l'appeler. Et parce que j'en ai beaucoup appris à ce sujet en le côtoyant, et en discutant avec lui.
Toujours est-il que cette association naissante mérite, selon moi, que l'on s'y intéresse. C'est indiscutable : Internet a dépassé le stade du support, il a modifié et modifie encore les pratiques du journalisme. Il est impossible aujourd'hui de l'ignorer ou de vouloir faire du journalisme sans prendre en compte cette dimension nouvelle. Aujourd'hui, le Djinn veut réfléchir à ces pratiques, à ces évolutions, pour avancer, réfléchir au web d’information, promouvoir ses spécificités et défendre ceux qui le font. Ca tombe bien, le journalisme en a besoin.
Pour aller plus loin
- On peut suivre les tribulation de Xavier Ternisien via son Twitter
- Le blog du Djinn pour tout savoir sur l'association et aussi son Twitter
- Sur Eco 89 : Après l'article du Monde, les "forçats du Net" se rebellent
- Sur le Figaro-blog "Suivez le geek" : Des forçats, des Pakistanais, des geeks blafards et autres considérations professionnelles
- La réflexion intéressante de Misspress, elle aussi étudiante journaliste : Est-ce que je suis un(e) forçat de l'info ?
- Les vraies questions, selon Benoît Raphaël, du Post
- Et pour ses nouveaux fans, le dernier article de Xavier Ternisien, qui s'est rendu compte de la puissance de Twitter après que son nom a été cité plus d'une centaine de fois ;-) Le réseau Twitter émerge comme source d'information pour les médias
Quand "les Forçats de l'info" s'éveillent - Best of @si
Xavier Ternisien invité d' @rrêt sur images (extrait)