Prépa "chance aux concours" : 6 admis en école en 2008
Pour les étudiants boursiers qui n'ont pas les moyens de se payer des cours privés pour se préparer aux concours d'entrée dans les écoles de journalisme, il existe "Chance aux concours", une initiative des anciens du CFJ. Après deux ans d'existence, le coordinateur David Allais tire un premier bilan sur le site internet des anciens du CFJ. Voici la retranscription de cette interview, réalisée par Olivier Sourice.(Photo : facade du CFJ, crédit : www.cfpj.com)
Comment avez-vous recruté les étudiants ?
Nous avons commencé par mettre des affiches dans les facs de Paris et de la banlieue, puis une annonce sur le site du CFJ et dans divers médias. Au total, nous avons eu 45 inscriptions.
Nous avons commencé par mettre des affiches dans les facs de Paris et de la banlieue, puis une annonce sur le site du CFJ et dans divers médias. Au total, nous avons eu 45 inscriptions.
Quels étaient les critères de sélection ?
Le candidat devait avant tout être boursier. Une première sélection aurait dû s'effectuer sur dossier. Cette année, par manque de temps, nous avons directement reçu tous les candidats en leur demandant de rédiger au préalable un texte sur un thème défini afin de pouvoir juger de la qualité de leur écriture. Nous avons aussi testé leur niveau d'anglais à l’oral. Enfin, nous nous sommes assurés qu'ils étaient très motivés pour passer ces concours.
Combien ont été retenus ?
14 sur les 45 candidats. Moitié filles, moitié garçons ou presque (l'an dernier, la promo était entièrement constituée de filles !). La majorité d'entre eux(elles) viennent des filières de sciences sociales (Sciences Po, lettres, histoire). Un élève a abandonné en cours d'année.
Comment s’est déroulé cet apprentissage ?
Les séances se sont déroulées au CFJ tous les samedis après-midi de 14 h à 18 h 30. Chacune commençait par un questionnaire d’actualité et de culture générale, corrigé ensuite avec les 2 intervenants, ce qui était souvent l’occasion d’un débat sur l’actualité. La 2ème partie se déroulait par demi groupe. Les articles rédigés durant la semaine (reportage, analyse, interview) étaient lus à voix haute, commentés puis notés afin de mesurer la progression de chacun. Le principal objectif de ces exercices étant d'apprendre à angler son papier. Nouveauté de cette année : nous avons recruté une professeur d'anglais qui leur a donné un cours tous les 15 jours.
Avez-vous organisé cette formation en fonction des concours des différentes écoles de journalisme ?
Nous nous sommes pas mal inspirés du concours du CFJ pour une raison simple : la plupart des intervenants en sont issus. Cependant, la base de tous les concours est la même : une bonne connaissance de l’actualité, une solide culture générale et une bonne rédaction ! Cette année, nous avons aussi mis en place un partenariat avec le site Internet collaboratif City campus, ce qui a permis à certains étudiants de publier leurs articles sur le site.
Il y a eu aussi des visites dans des rédactions ?
Oui. Les anciens qui parrainent La Chance aux concours se sont engagés à accueillir les étudiants. Nous avons pu organiser des visites à L’Express, France Télévision, Europe 1, Médiapart, Le Canard Enchaîné et France 24.
Avez-vous eu des difficultés à recruter des intervenants ?
Nous en avions manqué l’an dernier. On s’y est donc pris à l’avance. Une quinzaine d’anciens ont participé à une première réunion. En tout environ 25 personnes sont intervenues. Le problème était plutôt de s’arranger pour que tout le monde puisse intervenir. Du coup, comme les professeurs changeaient toutes les semaines, nous avons mis en place un système de tutorat pour assurer un suivi régulier. Chaque tuteur prenant en charge 4 étudiants.
Quel était le niveau des étudiants ?
Globalement, le niveau de départ était meilleur que celui de la promo précédente, avec un peu plus de connaissances sur le milieu du journalisme. La plupart d’entre eux avaient réalisé un stage avant ou durant la formation. En revanche, les étudiantes de l’an dernier étaient plus travailleuses…
Que doit faire un journaliste qui souhaite se joindre à vous et donner des cours?
Tout simplement nous envoyer un mail (*). De toute façon, en temps voulu, nous enverrons une relance sous la forme d’une Newsletter auprès des anciens.
Vous continuez donc l’année prochaine ?
Oui, bien sûr.