Ecoles de journalisme : faut-il encore enseigner la presse écrite ?
Cette question, relevée sur la newsletter de Categorynet.com le 25 juillet dernier, provient du blog de Philippe Couve, journaliste et membre de l'atelier des médias de RFI. Elle renvoie à une discussion initiée par Paul Bradshaw sur Seesmic... Paul Bradshaw qui, lui, est journaliste freelance et maître de conférences en Angleterre, spécialiste du journalisme en ligne et des magazines.
A-t-on encore besoin de journalistes sortant des écoles avec une formation en presse écrite ? Est-il toujours pertinent de former des étudiants pour une industrie qui ne veut pas d’eux et licencie à tour de bras... Il est vrai que la question mérite d'être posée, toute aussi surprenante soit-elle. Pour beaucoup, le seul avenir possible est ailleurs, en radio ou en télévision, et de plus en plus sur internet.
Le média internet n'a pas encore tout à fait trouvé sa place dans les enseignements théoriques et initiaux, même si toutes les écoles ont bien noté l'importance des possibilités qu'offre ce média dans l'exercice du journalisme. Les écoles incitent notamment leurs élèves à créer des blogs, mettant en place des plateformes plus ou moins encadrées pour les accueillir. Mais l'enseignement du journalisme web reste encore diffus et désorganisé.
Photo : Etudiants en journalisme - ©berbercarpet (flickr)
L'écrit, ciment du métier
Aujourd'hui, l'apprentissage de l'écriture journalistique demeure la base de l'enseignement du métier. Dans tous les établissements, les cours sur la presse écrite traditionnelle dominent d'ailleurs la première année d'études. Ce n'est qu'après avoir franchi le cap de l'écrit que les élèves passent aux spécialisations de télévision ou de radio. Et dans ces deux médias, le travail de commentaire passe aussi par l'écrit. Ce n'est pas parce que la télévision ou la radio ne sont pas des médias "lus" qu'ils ne sont pas "écrits". En effet, les journalistes de l'audiovisuel préparent toujours leurs sujets et leurs interventions par écrit - hors cas exceptionnels, lorsqu'ils sont obligés d'improviser : une information de dernière minute, un problème technique...
Enfin, il faut tout de même noter que les journaux papier ne sont pas encore morts ! La presse magazine française, par exemple, est encore aujourd'hui en pleine forme. Il serait dommage de la ruiner en la privant de journalistes bien formés.
La fin de l'enseignement de la presse écrite n'est donc pas encore pour demain. Toutefois, il est essentiel que les élèves journalistes ne se limitent pas à l'écrit, car cette seule compétence n'est plus suffisante.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
A-t-on encore besoin de journalistes sortant des écoles avec une formation en presse écrite ? Est-il toujours pertinent de former des étudiants pour une industrie qui ne veut pas d’eux et licencie à tour de bras... Il est vrai que la question mérite d'être posée, toute aussi surprenante soit-elle. Pour beaucoup, le seul avenir possible est ailleurs, en radio ou en télévision, et de plus en plus sur internet.

Photo : Etudiants en journalisme - ©berbercarpet (flickr)
Aujourd'hui, l'apprentissage de l'écriture journalistique demeure la base de l'enseignement du métier. Dans tous les établissements, les cours sur la presse écrite traditionnelle dominent d'ailleurs la première année d'études. Ce n'est qu'après avoir franchi le cap de l'écrit que les élèves passent aux spécialisations de télévision ou de radio. Et dans ces deux médias, le travail de commentaire passe aussi par l'écrit. Ce n'est pas parce que la télévision ou la radio ne sont pas des médias "lus" qu'ils ne sont pas "écrits". En effet, les journalistes de l'audiovisuel préparent toujours leurs sujets et leurs interventions par écrit - hors cas exceptionnels, lorsqu'ils sont obligés d'improviser : une information de dernière minute, un problème technique...
Enfin, il faut tout de même noter que les journaux papier ne sont pas encore morts ! La presse magazine française, par exemple, est encore aujourd'hui en pleine forme. Il serait dommage de la ruiner en la privant de journalistes bien formés.
La fin de l'enseignement de la presse écrite n'est donc pas encore pour demain. Toutefois, il est essentiel que les élèves journalistes ne se limitent pas à l'écrit, car cette seule compétence n'est plus suffisante.
Et vous, qu'en pensez-vous ?