Al Gore et le GIEC reçoivent conjointement le prix Nobel de la paix 2007

Publié le par Maude ML

image-copie-1.jpgJe vous présentais l'an dernier un film-documentaire que j'étais allée voir par curiosité, sans doute guidée par un certain battage médiatique et par le nom - familier - du personnage principal apparaissant dans ce film.

Il s'agissait bien sur de Al Gore et de sa "Vérité qui dérange". Pour ce film, et son combat contre le réchauffement climatique, l'ancien "ex futur président des Etats-Unis", comme il se nomme lui-même, s'est vu remettre hier, vendredi 12 octobre, le prix Nobel de la paix 2007. Après avoir remporté d'autres récompenses d'un point de vue cinématographique, le voilà reconnu dans sa croisade pour sauver l'environnement. A ses côtés, le GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) s'est lui aussi vu récompenser par le prix Nobel de la paix.

Selon l'AFP, le comité ayant décerné le prix souligne le travail "d'
un pédagogue et de têtes chercheuses, qui chacun à leur façon tirent le signal d'alarme sur les effets dramatiques du réchauffement de la planète." Le journal Le Monde lui aussi remarque le caractère exceptionnel du prix décerné hier : "Cette année, le prix Nobel de la paix va à un homme et à une institution qui ne se sont pas distingués dans la résolution d'un conflit classique. Il attire l'attention sur de nouveaux types de menace à la sécurité internationale dont les gouvernements ont tardé à prendre conscience."

Mais ce
triomphe conjoint de Gore et du GIEC est surtout un geste politique, qui permet de "mesurer le discrédit de George W. Bush" (Los Angeles Times). Ce qu'a fait l'ancien vice-président à titre "privé" aux côtés d'autres scientifiques aurait dû être et doit être fait par les gouvernements, et "les gouvernements, au premier rang desquels celui de Bush, ont misérablement échoué", écrit quant à lui le New York Times.

veri-gore.jpgLe prix Nobel bénéficiant d'une certaine aura, voyons si ces mêmes gouvernements feront des efforts pour s'attaquer au problème du réchauffement climatique. Ce n'est pas gagné apparemment, puisque, interrogé sur le fait de savoir si la distinction attribuée à M. Gore allait accroître la pression sur le gouvernement Bush pour changer de politique en matière d'environnement, le porte-parole de la Maison Blanche Tony Fratto a répondu clairement : "Non". Mais peut-être que le changement viendra du peuple américain lui-même, aux prochaines élections.

Sources : AFP, Le Monde, France Info.

Publié dans Société

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